Où la marmotte hiberne-t-elle ?

Bien des visiteurs du Parc de Courzieu se demandent comment la marmotte passe l’hiver, où elle vit le reste de l’année, comment elle se nourrit en prévision des mois froids… Aujourd’hui, nous avons choisi de vous expliquer où la marmotte hiberne.

Le mois d’octobre est déjà bien entamé. Les premiers froids s’annoncent… En route pour le terrier d’hiver des marmottes !

Les différents abris de la marmotte

La marmotte possède trois types de terriers, qu’elle utilise en fonction de la saison et des circonstances :

  • le terrier d’été de la marmotte lui sert d’abri entre fin juin et mi-octobre environ ;
  • le terrier de fuite, sommaire et peu profond, a un rôle exclusif de cachette en cas de danger ;
  • le terrier d’hiver de la marmotte, enfin, constitue un abri soigneusement conçu pour permettre à la colonie de passer la mauvaise saison dans les meilleures conditions.

Le terrier d’hibernation ou « hibernaculum »

Le choix de l’emplacement du terrier de la marmotte est essentiel. Le sol doit être meuble, pour lui permettre de creuser un abri dont les dimensions peuvent atteindre 10 m de long et 3 m de profondeur. L’environnement doit être suffisamment dégagé pour voir venir les prédateurs et proche de sources d’alimentation – ceci pour la période qui précède l’entrée en hibernation.

Le terrier d’hibernation de la marmotte est confortable et permet de conserver une température constante, grâce à un aménagement soigneux :

  • une épaisse litière de fourrage (entre 12 et 15 kg de végétaux) ;
  • des entrées hermétiquement condamnées à l’aide de « bouchons » constitués de terre et de boue, ainsi que de débris végétaux et même d’excréments.

Résultat : un abri à l’épreuve du froid et des ennemis !

L’hibernation, un processus d’adaptation

Comme toutes les espèces vivant dans un milieu aux conditions contraignantes, la marmotte a développé des stratégies pour résister aux aléas de son lieu de vie. L’hibernation en est la principale composante.

Durant les mois froids, la marmotte connaît une chute de sa température corporelle jusqu’à 5 °C environ, accompagnée d’un ralentissement drastique de son rythme respiratoire et cardiaque. Tout son métabolisme passe en quelque sorte en mode « veille »…

Pour survivre à l’hiver, la marmotte a donc besoin de trois choses : des réserves de graisse suffisantes, un terrier d’hiver adapté et… la présence de ses congénères. En effet, c’est en se serrant les uns contre les autres que les membres de la colonie assurent une température suffisante dans l’hibernaculum. Une marmotte seule mourrait à coup sûr, même dans un terrier d’hiver.

Vous voulez en savoir plus ? Venez rencontrer les marmottes du Parc de Courzieu et interroger nos soigneurs sur les mœurs des « siffleux » !