Comment reconnaître les arbres ?

Au cours de vos promenades en forêt, vous vous êtes certainement déjà demandé quelle était telle ou telle essence. Rien qu’en France, il en existe tellement qu’il est parfois difficile de s’y retrouver !

Au Parc de Courzieu, les visiteurs ne nous interrogent pas seulement sur les animaux. On nous demande régulièrement « Pourquoi les arbres sont importants ? » ou « Comment reconnaître les arbres ? » C’est à cette dernière question que nous allons tâcher de répondre aujourd’hui.

Première solution : la clé de détermination des arbres

Pour identifier facilement les arbres, la meilleure option consiste à vous munir d’un guide naturaliste. Il en existe de très pratiques, simples à utiliser, qui vous apprendront à reconnaître un chêne d’un hêtre au premier coup d’œil !

Dans ces ouvrages, vous trouverez la plupart du temps ce qu’on appelle une clé de détermination des arbres. Il s’agit d’un système progressif de questions, où chaque réponse réduit peu à peu les possibilités. On vous demande par exemple : « est-ce un conifère ou un feuillu ? », « les feuilles ont-elles des dents ou non ? », etc. En suivant les étapes dans l’ordre, vous aboutissez à l’espèce probable de l’arbre que vous recherchez.

Deuxième solution : l’observation méthodique de l’arbre

Si vous ne possédez pas de livre ou si vous ne l’avez pas emmené au cours de votre promenade, il ne vous reste plus que la bonne vieille technique de l’examen visuel ! Pour cela, il ne suffit pas de regarder chaque partie de l’arbre à identifier : il vous faut aussi déterminer quelles espèces poussent là où vous vous trouvez. Par exemple, si vous vous promenez dans une forêt de montagne au cœur des Vosges, il est peu probable que vous rencontriez un olivier !

Certaines espèces ne poussent qu’en dessous d’une certaine altitude, d’autres affectionnent un certain type de sol, d’autres encore ne se plaisent que sous un climat spécifique. Première étape pour déterminer l’espèce d’un arbre, donc : connaître le milieu.

Ensuite, vous pouvez vous appuyer sur différents éléments d’identification de l’arbre :

  • sa forme générale : le châtaignier est plutôt arrondi, quand le peuplier a une silhouette tout en longueur et le pin parasol, un sommet aplati ;
  • son écorce : celle du bouleau présente une couleur blanche caractéristique, celle du pin sylvestre laisse apparaître une jolie teinte saumon par endroits, celle du platane possède une structure unique, en plaques de couleurs variées qui évoquent un treillis militaire…
  • le type de feuilles : les conifères ont des aiguilles, les feuillus ont des feuilles – impossible de se tromper !
  • les caractéristiques des feuilles ou des aiguilles : les aiguilles des sapins présentent une ligne blanche centrale, celles de l’épicéa sont piquantes ; les feuilles du charme sont dentées, celles du hêtre sont poilues…
  • les fruits : les cônes du sapin poussent vers le haut, ceux de l’épicéa, vers le bas ; le chêne possède des glands, le châtaignier offre les délicieux « marrons » à faire griller, l’érable a des « samares », sortes de boomerangs miniatures, le noisetier… Non, on ne vous fera pas l’affront de vous présenter ses fruits !

Bien entendu, certains arbres présentent des caractéristiques proches et demandent un examen plus poussé. Dans ce cas, il faut bien souvent se pencher de plus près sur les feuilles. Vous pouvez distinguer les espèces d’arbres en observant :

  • l’implantation des feuilles : sont-elles opposées, c’est-à-dire que leurs pétioles rejoignent la branche au même endroit, ou alternent – implantées en quinconce ?
  • leur forme : celle du bouleau est triangulaire, celle du noisetier, plutôt ronde ;
  • leur type : simple – une seule feuille attachée à la branche par un pétiole, comme celle du châtaignier – ou composée – plusieurs folioles, qui ressemblent à des feuilles rassemblées autour d’un unique pétiole, comme celles du frêne ;
  • les caractéristiques : présentent-elles des bords lisses, comme celles du peuplier, ou dentées, comme celles de l’érable ? Sont-elles recouvertes d’un duvet, à l’instar de celles du charme, ou plutôt rugueuses, comme celles du chêne vert ?

Tout cela peut sembler un peu ardu mais, avec un peu d’entraînement, vous serez vite en mesure d’identifier les principales espèces de votre région. D’autant que, bien souvent, un écosystème ne comporte pas un nombre très important d’arbres différents.

Comment identifier les arbres en hiver ?

Le printemps et l’été sont les saisons idéales pour apprendre à reconnaître les arbres. Ils sont en effet parés de tous leurs attributs et il est assez facile de les différencier.

Si les conifères conservent leurs principales caractéristiques en hiver, les choses se corsent en revanche pour les feuillus ! À cette période, il ne vous reste que l’observation de l’écorce et des éventuels bourgeons en fin de saison pour découvrir à quelle espèce appartient l’individu que vous observez.

Pour reconnaître les arbres en hiver, vous devez vous baser sur leur forme générale – leur « squelette », si vous voulez – et sur l’examen de l’écorce. Certaines essences présentent un tronc caractéristique : le bouleau et sa teinte blanche, le robinier faux-acacia et son tronc profondément crevassé à la verticale, le merisier et ses striures horizontales…

Enfin, les bourgeons vous fournissent de précieuses indications en hiver. Le frêne, par exemple, présente des bourgeons noirs caractéristiques de l’espèce, ceux des chênes sont brun clair et ceux du saule marsault, vert tendre.

Venez découvrir les arbres au Parc de Courzieu… et bien plus encore !

Notre parc propose des ateliers pour emmener les visiteurs à la découverte de la nature, de sa faune et de sa flore. Nous ne sommes pas un simple « zoo », mais un lieu où l’on apprend le fonctionnement des écosystèmes et l’importance de les protéger…

Nous animons aussi des ateliers en lien avec l’écologie et la nature à destination des entreprises : n’hésitez pas à nous contacter pour obtenir un devis.