Comment les arbres absorbent le CO2 ?

Le Parc de Courzieu est, certes, avant tout un parc animalier. Mais nous avons pour objectif de sensibiliser le public à la protection des écosystèmes et des espèces, qu’elles soient animales ou végétales.

Nos visiteurs nous interrogent d’ailleurs souvent sur le règne végétal : pourquoi les arbres sont importants ? Comment les arbres absorbent le CO2 ? C’est ce dernier phénomène que nous vous expliquons aujourd’hui.

Petit rappel sur la photosynthèse…

Quasiment tous les végétaux, de l’herbe au séquoia, se développent grâce à la photosynthèse. Les arbres et les plantes disposant de chlorophylle, appelés végétaux verts, représentent 99 % du règne végétal – le 1 % restant vivant en parasite.

Le phénomène de photosynthèse peut se résumer ainsi :

  • la plante ou l’arbre absorbe du gaz carbonique via ses feuilles, ainsi que de l’eau et des sels minéraux grâce à ses racines ;
  • sous l’action des rayons du soleil, il se produit une réaction permettant au végétal de produire du glucose, dont il se nourrit ;
  • la plante ou l’arbre rejette l’oxygène en surplus.

La nuit, à l’inverse, les végétaux respirent : ils absorbent de l’oxygène et rejettent du gaz carbonique, mais en moindre quantité.

Il faut noter que les arbres ne consomment pas la même quantité de CO2 à tous les stades de leur vie. Les jeunes plants, qui n’ont pas encore une masse de feuilles très développée, ont une photosynthèse moins importante que celle des individus adultes. De même, les spécimens qui poussent à l’ombre de leurs voisins ont une activité photosynthétique plus modeste.

Quelle partie de l’arbre absorbe le gaz carbonique ?

Tous les végétaux verts possèdent des feuilles, de formes et de tailles extraordinairement variées. Ce sont les feuilles des arbres qui leur permettent d’absorber le CO2, par l’intermédiaire des stomates. Ces millions de trous microscopiques percés dans le limbe – la partie « étalée » – servent à plusieurs choses :

  • capter le gaz carbonique et rejeter l’oxygène le jour ;
  • effectuer l’action inverse la nuit ;
  • laisser échapper de l’eau : ce phénomène de « transpiration » permet de susciter la montée de la sève par aspiration.

Comment l’arbre utilise-t-il le CO2 ?

Le terme de photosynthèse désigne la réaction chimique par laquelle les plantes et les arbres se développent. Schématiquement, on peut résumer ainsi le phénomène :

Eau + sels minéraux + gaz carbonique + lumière => glucose + oxygène.

Le CO2 stocké par l’arbre lui sert donc indirectement à faire pousser ses différentes parties : racines, tronc, branches, feuilles, fleurs et fruits. On estime que, pour produire 1 m³ de bois, l’arbre extrait le dioxyde de carbone d’1 million de m³ d’air !

Quelle quantité de CO2 un arbre peut-il absorber ?

La protection des vastes forêts primitives et les plans de reboisement sont souvent présentés comme LA solution pour lutter contre l’effet de serre et le réchauffement climatique, non sans raison. En effet, on estime qu’en moyenne, un arbre adulte absorbe environ 30 kg de CO2 par an.

Encore mieux : les arbres stockent du gaz carbonique dans leur tronc et leurs branches. Ils emmagasinent ainsi jusqu’à 800 kg de CO2 au cours de leur vie ! Lorsqu’on analyse la composition chimique du bois, on y trouve environ 50 % de carbone.

La capacité de stockage d’un arbre dépend naturellement des espèces. Par exemple, on estime la captation moyenne d’un sapin de Douglas au cours de sa vie à 200 kg de dioxyde de carbone, contre 800 kg pour un érable.

Mais alors, que se passe-t-il lorsqu’un arbre brûle ou est coupé ?

Ce sont deux situations différentes. Dans le cas d’un incendie, les végétaux relarguent brutalement tout le gaz carbonique accumulé… C’est aussi le cas lorsqu’un arbre mort se décompose, bien que le phénomène soit alors beaucoup plus lent.

Lorsqu’on abat un arbre, en revanche, il continue à stocker le gaz carbonique pendant un certain temps.

Planter des arbres pour lutter contre le réchauffement climatique : solution ou mirage ?

À l’heure actuelle, la plantation d’arbres constitue notre seul moyen d’action direct sur le climat – si l’on ne parle que de lutter contre les conséquences des émissions de gaz à effet de serre, et non de leur diminution à la base…

En effet, selon les estimations des spécialistes, la plantation de 900 millions d’hectares supplémentaires serait aisément possible sur Terre. Combinée à l’action des forêts existantes, cela permettrait d’absorber le quart du CO2 présent dans l’atmosphère. Toutefois, cette perspective est à nuancer, pour diverses raisons :

  • durant les premières années de leur vie, les arbres ne stockent pratiquement pas de carbone : il faudrait donc plusieurs décennies pour commencer à voir les effets de cette reforestation ;
  • les effets néfastes parallèles de la déforestation, en Amazonie et ailleurs, et la mortalité accrue des arbres pour différentes raisons amoindrissent nettement les bénéfices de la replantation ;
  • une partie des millions de mètres cubes de carbone assimilés par ces arbres seront de toute façon absorbés, notamment par les océans et par les sols.

Seule solution, donc : traiter le problème à la source et réduire nos émissions. Ce qui n’empêche évidemment pas de planter des arbres !

De nombreuses entreprises proposent aujourd’hui de parrainer un arbre. Ce projet est intéressant, à condition d’être vigilant quant à l’honnêteté des sociétés. Normalement, chaque arbre planté est inscrit sur un registre, afin d’éviter que le même individu ne soit vendu plusieurs fois ! Le label des Nations Unies, qui ont lancé en 2006 l’opération « Un milliard d’arbres pour la planète », est l’un des plus fiables.

Impliqué dans différents programmes internationaux de protection de la nature, le Parc de Courzieu organise également des activités et des ateliers autour du développement durable dans le Rhône, pour les entreprises ou les scolaires. N’hésitez pas à nous contacter et venez vous reconnecter à la nature dans un environnement boisé exceptionnel !

Le Parc de Courzieu vous propose de venir découvrir les arbres du parc !