Savez-vous comment le loup tue sa proie ?

« Pourquoi les loups hurlent ? » : voilà l’une des questions les plus fréquemment posées lors des animations au Parc de Courzieu, à égalité avec « Pourquoi les loups vivent-ils en meute ? ». Mais bon nombre de visiteurs s’interrogent aussi sur les techniques de chasse et sur comment le loup tue sa proie.

Loin de l’image légendaire du monstre sanguinaire, voici la vérité concernant les habitudes de l’animal en la matière…

Les proies favorites du loup

Le loup affiche une nette préférence pour les grandes proies, notamment les ongulés : cerfs, chevreuils chamois… Les prédateurs peuvent suivre un troupeau durant plusieurs jours avant de lancer l’attaque. Chasseur opportuniste, le loup s’adapte au gibier disponible et privilégie les proies les plus faciles. Il contribue activement à l’équilibre des populations en sélectionnant les individus faibles, malades ou âgés.

Cependant, les loups solitaires ne peuvent pas s’attaquer à de grosses proies. Ils se nourrissent donc de petit gibier tel que des oiseaux, des grenouilles, des rongeurs, etc.

Les techniques de chasse du loup

Les loups disposent d’un odorat hors du commun, qui leur permet de repérer leur proie à plus de 2 km de distance. Une fois le gibier détecté, la meute attend le signal du mâle alpha pour lancer la chasse.

La poursuite commence par une phase de test, durant laquelle la meute évalue les réactions des proies. S’il s’agit d’un troupeau, les loups le harcèlent afin de voir si le groupe reste uni ou s’il est possible d’isoler rapidement un individu. Ils font notamment mine d’attaquer, dans le but d’observer les réactions du gibier. Lorsque celui-ci s’enfuit, la meute le suit, parfois pendant des heures ou même des jours.

Les loups utilisent différentes techniques de chasse, selon la proie visée et les conditions de poursuite :

  • l’embuscade : des « rabatteurs » obligent le gibier à se précipiter dans le piège tendu par le reste de la meute ;
  • l’épuisement : les loups poursuivent leur proie jusqu’à ce que celle-ci n’ait plus la force de courir ;
  • l’encerclement : la meute cerne le troupeau, le contraint à se rendre dans un espace ouvert, là où il est plus facile pour les loups d’isoler l’individu de leur choix.

La mise à mort proprement dite se fait généralement en deux étapes : un loup attaque l’animal à la tête ou au museau, afin d’affaiblir ses défenses. Le reste de la meute mord les pattes, les flancs, etc. Le but de l’opération est de mettre la proie à terre. Une fois cet objectif atteint, la proie peut être achevée d’une morsure à la nuque ou à la gorge.

Le loup, un maillon indispensable de la chaîne alimentaire

En éliminant les animaux faibles, malformés ou malades, le loup préserve la bonne santé des troupeaux. Il contribue à prévenir la propagation des maladies et à contrôler les populations d’ongulés.

Enfin, malgré leur réputation de prédateurs assoiffés de sang, les loups reviennent bien souvent bredouilles de leurs actions de chasse. Dans 10 % des cas seulement, la meute sort victorieuse !

Bonne visite au parc de Courzieu !