Pourquoi l’aigle royal est-il en voie de disparition ?

Ce fascinant oiseau est emblématique du Parc de Courzieu depuis sa création. Les fondateurs du parc étaient des amoureux de ce rapace, considéré comme l’un des plus puissants au monde !

Cependant, malgré sa taille imposante, il est actuellement menacé. Après vous avoir expliqué comment reconnaître les rapaces en vol, les soigneurs du Parc de Courzieu vous expliquent pourquoi l’aigle royal est en voie de disparition.

L’aigle royal, un rapace à protéger

Cette espèce est classée à l’IUCN, l’Union internationale pour la conservation de la nature, comme en « préoccupation mineure ». Cela signifie qu’il n’est pas considéré comme en danger d’extinction immédiate, mais qu’il reste une espèce fragile à surveiller.

L’aigle royal est particulièrement vulnérable aux perturbations sur son territoire de chasse et surtout aux abords de ses aires (le nom donné aux nids du rapace). L’ouverture de sentiers de promenade, l’aménagement des falaises à des fins sportives et ludiques et, de manière générale, toutes les activités humaines à proximité des sites de nidification de l’aigle royal sont néfastes.

Fiche d’identité de l’aigle royal

Cet oiseau est un grand rapace marron foncé, aux ailes longues et larges, dotées de six doigts nettement visibles. Sa taille varie entre 66 et 100 centimètres de longueur, pour une envergure généralement comprise entre 1,80 et 2,34 mètres. Le mâle est plus petit que la femelle.

L’aigle royal est un prédateur qui se nourrit d’oiseaux, de rongeurs et de petits ongulés. Ce grand oiseau peut même s’attaquer à des mammifères plus gros tels que le renard, le blaireau, voire le chevreuil.

C’est une espèce sédentaire, même si certains individus peuvent migrer. Il est présent sur tous les continents sauf l’Antarctique.

Le territoire d’un couple d’aigles royaux couvre généralement de 22 à 33 km² . Les aires sont bâties en hauteur et peuvent atteindre une circonférence de 2 mètres, sur plusieurs mètres de haut.

Victime de la compétition alimentaire avec l’homme, l’aigle royal a fui les plaines pour se réfugier dans les falaises de montagne. En France, on trouve des populations d’aigles royaux dans quasiment tous les massifs montagneux, en plus ou moins forte concentration.

L’aigle royal et l’homme, une cohabitation houleuse…

Les infrastructures humaines contribuent à une forte mortalité chez l’aigle royal. Les lignes à haute tension, les éoliennes, l’urbanisation et l’augmentation permanente du nombre de territoires occupés font partie des éléments qui nuisent aux rapaces.

Les pratiques cynégétiques sont également en cause, car elles entraînent notamment de nombreux empoisonnements au plomb. De plus, les rapaces ont pâti durant de longues années de leur réputation de « tueurs de gibier »…

Cependant, la tendance est à l’augmentation du nombre d’individus dans la plupart des régions. Au cours des trois dernières décennies, les effectifs de l’aigle royal en France sont ainsi passés de 200 couples à environ 500. Cette amélioration a été rendue possible grâce à des pratiques cynégétiques différentes et à une préservation de leur habitat.

Aujourd’hui, le monde compte environ 170 000 aigles royaux. En France, la population est stable et répartie sur tous les massifs montagneux. Depuis que l’aigle royal est protégé, cette espèce n’est plus menacée et ses effectifs tendent à augmenter.

Une bonne nouvelle pour tous ceux qui, comme l’équipe du Parc de Courzieu, œuvrent pour la préservation des espèces et des écosystèmes !

Vous souhaitez en apprendre davantage  ? N’hésitez pas à visiter le parc et poser toutes vos questions à nos animaliers !