Comment se nourrit le vautour ?

Chaque jour, au gré de leurs rencontres avec les visiteurs du Parc, les animaliers de Courzieu répondent à d’innombrables questions. Quelle est la différence entre une chouette et un hibou ? Comment reconnaître les rapaces en vol ?

Aujourd’hui, nous nous intéressons à un hôte mystérieux et un peu inquiétant de nos montagnes : découvrez comment se nourrit le vautour.

Le vautour, un rapace indispensable aux écosystèmes

Ces grands oiseaux appartiennent à la famille des rapaces, où ils tiennent une place un peu à part en raison de leur régime alimentaire. En effet, les vautours se nourrissent essentiellement de cadavres, ce qui peut paraître peu ragoûtant à première vue…Pourtant, c’est leur alimentation qui rend les vautours aussi importants dans les écosystèmes où ils vivent !

Pourquoi cela ? Tout simplement parce qu’en assurant l’élimination rapide des animaux morts, les vautours évitent la propagation des maladies. Mais ce n’est pas tout : chaque espèce de vautour a sa « spécialité » et tous ne mangent pas les mêmes morceaux. Comme la nature est bien faite, les carcasses sont ainsi parfaitement nettoyées…

À chaque vautour son alimentation

Tout d’abord, il faut savoir que les vautours ne sont pas tous des nécrophages stricts. Si c’est le cas du vautour moine, son cousin le vautour percnoptère ne dédaigne pas les reptiles, jeunes oiseaux, œufs, fruits et insectes.

Mais revenons à nos fossoyeurs. Chaque espèce de vautour a ses morceaux de prédilection et la nature l’a doté d’un équipement adapté à son régime alimentaire.

Les « déchireurs », comme le vautour moine, se délectent des parties les plus dures (cartilage, tendons, peau). Les « tireurs-fouilleurs », tels que le vautour fauve, se nourrissent des muscles et des viscères, grâce à un bec conçu pour cela. Enfin, les « picoreurs », comme le vautour percnoptère, grignotent les restes laissés sur la carcasse par les précédents.

Comment le vautour repère-t-il les carcasses ?

Avant de pouvoir se sustenter, les oiseaux doivent d’abord trouver une proie ! Pour cela, ils procèdent à une quête méticuleuse. Les vautours recherchent les carcasses en vol, sur leur territoire, généralement à plusieurs pour profiter de l’éventuel coup de chance du voisin… Au cours de leur prospection, ils peuvent repérer un animal mort dans un rayon de 35 kilomètres environ.

L’altitude de vol dépend de la situation : la présence d’un troupeau, par exemple, oblige le vautour à descendre plus bas pour repérer un éventuel cadavre au sol.

Le repas du vautour

Malgré leur taille impressionnante, les vautours sont des oiseaux très méfiants. Ils peuvent mettre plusieurs heures avant de se poser pour se nourrir. Au préalable, ils survolent lentement la carcasse afin d’évaluer leurs possibilités de fuite en cas de danger.

Deux facteurs peuvent déclencher la curée : la présence de corvidés (qui sont encore plus farouches que les vautours) ou le fait que l’un d’eux se pose. Tous les autres rapaces suivent alors instantanément le mouvement. Cependant, en période de famine, la nécessité de se nourrir prime sur la sécurité.

En règle générale, les adultes ou les individus les plus affamés mangent en premier, suivis par les jeunes. Un animal d’une cinquantaine de kilos peut être nettoyé en un quart d’heure !

Une fois son repas terminé, le vautour se nettoie avec soin dans une mare, puis fait sécher ses ailes ouvertes au soleil avant de repartir. Charognard ne signifie pas sans hygiène !

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