Découvrez comment chasse le faucon crécerelle

Lorsqu’on cherche à reconnaître les rapaces en vol, l’une des espèces les plus simples à identifier est le faucon crécerelle, en raison justement de son attitude en chasse. C’est le fameux « vol du Saint-Esprit ».

Cet oiseau emblématique de nos campagnes fait partie des rapaces les plus couramment observés. Pour autant, le grand public en sait assez peu sur ses mœurs, son alimentation, son habitat…

Parmi les questions fréquemment posées aux animaliers du Parc de Courzieu, celle de savoir comment chasse le faucon crécerelle est l’une des plus courantes.

Comment reconnaître le faucon crécerelle ?

Ce rapace de petite taille est l’une des cinq espèces de Falconidés présents en permanence sur notre territoire. Bien que migrateur dans certains pays, cet oiseau est essentiellement sédentaire en France. On le trouve aussi bien en bord de mer qu’en montagne.

Il affiche une envergure de 70 à 80 centimètres pour un poids variant entre 200 et 300 grammes en moyenne. On le reconnaît notamment à sa longue queue arrondie et à ses ailes pointues. La femelle est plus grande et plus trapue que le mâle. Par ailleurs, celui-ci possède un dos brun-roux tacheté, une tête et une queue grises, cette dernière terminée par une large bande noire.

Sa compagne est entièrement brun-roux et arbore des taches plus larges. Chez les deux sexes, le ventre est couleur crème et strié de brun foncé. Quant aux jeunes, ils ressemblent à la femelle, avec des teintes plus ternes.

Techniques de chasse du faucon crécerelle

Le faucon crécerelle pratique aussi bien le vol plané que le vol dit « battu ». Cependant, c’est sa technique de chasse qui le rend aussi célèbre – et aussi facile à repérer dans le ciel.

Le faucon crécerelle chasse de jour, en milieu ouvert et à l’affût, en vol stationnaire. Cette posture, bien qu’éprouvante pour le métabolisme de l’oiseau, lui permet de repérer ses proies de très loin, même sans poste d’observation. Il peut rester ainsi de longues minutes, à une altitude comprise entre 10 et 40 mètres.

Une fois sa proie repérée, il plonge en piqué et la plaque au sol, avant de la tuer d’un coup de bec. Il la dépèce et la consomme directement sur place, ou dans un site en hauteur appelé « lardoir ».

L’alimentation du faucon crécerelle est essentiellement constituée de rongeurs : souris, campagnols, mulots… À défaut, il peut se rabattre sur des passereaux jeunes ou affaiblis, voire, occasionnellement, sur des insectes ou des lézards.

Statut du faucon crécerelle

La loi du 10 juillet 1976 et l’arrêté du 29 octobre 2009 protègent toutes les espèces de rapaces sur le sol français. La dégradation et la destruction des nids et des zones de repos des oiseaux est également strictement interdite.

Cependant, le faucon crécerelle souffre encore aujourd’hui d’une réputation de nuisible, d’autant plus injuste qu’il est en réalité un allié de poids pour les agriculteurs. À lui seul, ce petit faucon peut en effet ingurgiter plus de 1200 rongeurs par an !

D’autre part, le faucon crécerelle est l’une des nombreuses victimes indirectes des pesticides et autres engrais chimiques employés par certains agriculteurs. Enfin, la réduction et l’appauvrissement de son environnement impactent aussi les effectifs de l’oiseau, qui sont en baisse.

Venez rencontrer le faucon crécerelle au Parc de Courzieu, en Auvergne-Rhône-Alpes.

Bonne visite au parc de Courzieu !