Accouplement des loups : tout savoir sur une période essentielle pour la meute

Dans toute meute, l’accouplement des loups, la gestation de la louve et le début de vie des louveteaux sont très codifiés. Durant cette période à part, c’est toute une organisation qui évolue.

S’appuyant sur un puissant esprit de groupe et une grande solidarité, l’espèce prend soin de sa descendance. Découvrez ici comment le loup se reproduit et pérennise l’espèce.

Le loup à l’âge adulte : maturité sexuelle et reproduction des loups

Les comportements et la reproduction des loups sont intimement liés à leur mode de vie. La meute pose le cadre de l’accouplement : en effet, seul le couple dominant du groupe, dit « couple alpha », sera amené à se reproduire.

La maturité sexuelle des loups, toutes espèces confondues, survient généralement autour de l’âge de deux ans. Une production de testostérone accrue chez le mâle et l’apparition de chaleurs chez la femelle marquent un changement du comportement des spécimens dominants.

L’agressivité s’accroît durant la période du rut chez les membres de la meute. Entre les mois de février et mars, une lutte s’instaure en effet entre les mâles du groupe cherchant à se reproduire. Mais une fois le couple alpha établi, on assistera chez les autres loups de la meute, à une inhibition de la reproduction. L’ambiance s’apaisera alors au sein du groupe.

Rites nuptiaux : un accouplement très codifié

Une fois prêts à s’accoupler, les deux loups alpha s’isolent généralement du reste de la meute durant quelques jours. Après l’intensité des semaines précédentes, le rite nuptial des loups est marqué par des comportements bien plus joyeux tels que le jeu, la poursuite et l’instauration d’une puissante complicité entre les partenaires. Léchages, frottements et même marquages urinaires : le couple de loups a de nombreux contacts avant de finalement s’accoupler.

L’accouplement lui-même dure entre 15 et 30 minutes, et mobilise toutes les capacités des deux individus. Grâce à un phénomène marqué de contraction du vagin de la femelle et de gonflement du sexe du mâle, les chances de concevoir sont maximisées. Cet acte est d’autant plus important pour l’espèce que la période de chaleur de la femelle ne survient qu’une fois par an. Il est donc essentiel pour la meute que de jeunes loups viennent rejoindre le groupe.

La période de gestation et de mise bas

La gestation de la louve dure en moyenne 62 jours. Durant cette période relativement courte, la meute a fort à faire : l’arrivée des petits l’oblige généralement à changer d’abri et à se réorganiser. La nouvelle tanière fait la part belle à la nouvelle famille et les besoins de la future mère sont suivis de près, la meute faisant en sorte de satisfaire son appétit grandissant.

C’est dans ce nouveau foyer que naîtront les louveteaux, dans un cocon protecteur et confortable. Peu de temps avant la naissance, la louve confectionne d’ailleurs une sorte de litière en arrachant des poils de son ventre. Ce faisant, elle dégage également l’accès à ses mamelles, dont les petits seront rapidement demandeurs. Les préparatifs accomplis, la mise bas peut avoir lieu.

La période de la mise bas est un moment particulier, au cours duquel les membres du groupe se tiennent à bonne distance de la louve, même le mâle alpha lui-même ! Après la naissance cependant, la meute s’anime. Le père des louveteaux et les autres loups seront chargés de nourrir les nouveaux venus, via la régurgitation et la chasse.

Une portée est généralement constituée de 4 à 5 louveteaux. Leur nombre, directement lié aux ressources disponibles pour la meute, peut en réalité diminuer si la louve estime que certains petits sont trop faibles. Il n’est pas rare que celle-ci élimine elle-même des petits faibles ou malades pour assurer la survie des plus robustes. Ce comportement dur est guidé par l’instinct. La survie des louveteaux les plus prometteurs est importante pour la pérennité de l’espèce : c’est donc une priorité pour la meute.

Les louveteaux, jeunes membres de la meute

A leur naissance, les bébés loups sont petits et entièrement inaptes à se nourrir par eux-mêmes. Leur fourrure est sombre, leur tête arrondie et leurs oreilles encore petites. D’un poids de 300 à 500 grammes, ils ne voient ni n’entendent quasiment rien de ce qui les entoure. La situation évoluera rapidement cependant, puisque les premières sorties se feront environ 3 semaines après la naissance.

Le taux de survie des petits à trois mois est de 50%. Un chiffre relativement bas, qui passe à 60% après la première année. La mort des jeunes loups est le plus souvent due à la maladie, la malnutrition et les intempéries. Les chances de survie s’accroissent considérablement chez l’adulte, davantage menacé par l’homme que par son environnement.

Durant les premiers temps, les jeunes membres de la meute sont choyés par la louve, qui les nettoie, favorise la production de selles et d’urines et maintient la tanière propre de toute déjection. La tanière est un espace préservé, où les visiteurs restent rares. Sous la protection de leur mère, les jeunes loups prennent des forces. Leurs incisives poussent, leur voix se fait plus sûre.

A l’âge de quatre semaines débute le sevrage. Encadrés par la meute, les petits apprendront peu à peu à chasser et s’intégreront au groupe avant de partir fonder leur propre meute. A l’état sauvage, le loup peut vivre 12 à 14 ans.

Un animal mystérieux et mal-aimé qui gagne à être connu

Ayant alimenté les peurs et fantasmes de longue date, le loup est en réalité un animal fascinant et intelligent. Au sein du parc de Courzieu, découvrez le mode de reproduction des loups gris et blancs et leurs précieuses habitudes. A l’écoute des besoins des espèces sauvages, Courzieu favorise les moments de rencontre avec l’homme sans perturber le rythme de vie de l’animal. Mieux connaître le loup et les animaux sauvages du parc, c’est savoir comment les préserver, ainsi que leur habitat.

A très bientôt au parc de Courzieu !